Projet

Général

Profil

Petit precis de shell » Historique » Version 31

Julien Enselme, 13/08/2013 18:04
Quelques rappels d'Unix : relecture

1 30 Julien Enselme
Le shell est un langage assez particulier qu'on ne connait pas forcément en arrivant à centrale et qu'on a pas forcément l'occasion de beaucoup pratiquer. Le but de ce document est de rappeler les quelques bases du langage, de rappeller les différences notables avec bash et de fournir quelques [[Shell secours|solutions standard]] à des problèmes courants afin que le nouveau membre du club Drupal ne soit pas désemparé et puisse comprendre les scripts. Il ne se veut en aucun cas un cours/tuto complet et exhaustif. Des bases de shell et d'un autre langage de programation peut s'avérer utile. "Voir le site du zéros":http://www.siteduzero.com/informatique/tutoriels/reprenez-le-controle-a-l-aide-de-linux pour un tuto orienté vers les débutants.
2 14 Julien Enselme
3
{{toc}}
4 1 Julien Enselme
5 3 Julien Enselme
h1. Quelques rappels d'Unix
6
7
Le langage shell est le langage de script qui vient par défaut avec _tous_ les Unix. En effet, même si désormais d'autres interpréteurs plus modernes sont désormais répandus (bash, csh, zsh, etc.), ils ont tous conservé la compatibilité avec le shell.
8
9
Comme pour la plupart des langages de script, il existe deux façons d'exécuter des instructions shell :
10
11
* directement dans l'interpréteur
12
* dans un script shell
13
14 31 Julien Enselme
Pour lancer un interpréteur shell, rien de plus simple : lancer un terminal (graphique ou tty). Et oui, le shell comprend toutes les commandes Unix que vous avez vues en début d'année (pwd, cd, cp). Vous pouvez donc les réutiliser _telles quelles_ dans vos scripts et utiliser un simple terminal pour faire des boucles, des conditions et j'en passe.
15 3 Julien Enselme
16 1 Julien Enselme
h1. Les bases du shell
17 3 Julien Enselme
18 4 Julien Enselme
Il est très important de comprendre et de garder à l'esprit qu'en shell tout est :
19
20
* chaîne de caractères (y compris les nombres) ! Entrez @echo 1 + 1@ dans le terminal pour vous en convaincre.
21
* commande et que donc elles peuvent prendre des arguments (cela s'éclaircira plus tard)
22
23
h2. Syntaxe de base
24
25
Les commandes s'écrivent soit :
26
27 6 Florent Torregrosa
* les unes à la suite des autres séparées par ; (peu recommandé)
28 4 Julien Enselme
* séparées les unes des autres par un saut de ligne
29
30
Chaque commande peut prendre des arguments de deux types :
31
32
* les arguments courts (l, r, h pour @ls@ par exemple) qui sont passés comme suit : @CMD -ARG@
33
* les arguments longs (recursive pour @rsync@ par exemple) qui se passent comme ceci : @CMD --ARGUMENT@
34
35
Il est évidement possible de passer plusieurs arguments à une même commande.
36
37 6 Florent Torregrosa
{{tip(Certains arguments existent sous une forme courte et une forme longue. Consulter le manuel de la commande pour plus de détails. Le manuel contient également la liste complète des arguments supportés par une commande.)}}
38 4 Julien Enselme
39
{{note(Certains commandes ne respectent pas la convention énoncée ce-dessus. Leurs arguments long se passent avec un seul - (find en est un exemple))}}
40
41 5 Julien Enselme
h2. Valeurs de retour des commandes et exception
42
43 6 Florent Torregrosa
Une fois qu'une commande s'est exécutée, elle renvoie une valeur de retour afin "d'informer" l'utilisateur. Cette valeur permet en effet de savoir si la commande s'est exécutée correctement. Voici les valeurs de retour possibles et leur signification :
44 5 Julien Enselme
45
* 0 : tout va bien
46
* 1 : erreur
47
* 2 : erreur grave
48
49 6 Florent Torregrosa
Vous pouvez vous aussi utiliser ces valeurs de retour. Par défaut, un script qui se complète correctement retourne 0. Mais vous pouvez (par exemple si un utilisateur tente d'exécuter un script qui nécessite un argument sans) retourner un autre code d'erreur avec la commande @exit@. Il suffit de lui passer le code qu'elle doit retourner. Votre script s'arrêtera alors avec le code d'erreur spécifié.
50 5 Julien Enselme
51 13 Julien Enselme
h2. Exécuter une commande
52
53
S’il est facile dans les cas simples d’exécuter une commande, dès lors qu’en shell tout est chaîne de caractères, si vous voulez affecter la sortie d’une commande à une variable, vous ne pouvez pas simplement faire @var=CMD@ car var va alors valoir la chaîne CMD.
54
55
Pour obtenir le résultat souhaité vous devez placer CMS entre backquote `` ou entre $(…). Par exemple : @var=`ls`@ ou @var=$(ls)@.
56
57
La syntaxe `` serait plus ancienne et supportée partout. La syntaxe $(…) serait plus récente et présente l’avantage de pouvoir imbriquer les commandes sans ambiguïté.
58
59 4 Julien Enselme
h2. Conditions et itérations
60 7 Julien Enselme
61 11 Julien Enselme
h3. Conditions if … else …
62 7 Julien Enselme
63
La structure générale d'une condition est la suivante :
64
65
<pre>
66
<code>
67
if QQC
68
then
69
    CMDS
70
else
71
    CMDS
72
fi
73
</code>
74
</pre>
75
76
Le @else@ est facultatif. Il est aussi possible de regrouper @if@ et @then@ en une seule ligne comme ceci : @if QQC ; then@.
77
78
La question que vous devriez avoir est que mettre à la place de @QQC@. Il y a deux possibilités :
79
80
* la fonction @test@
81
* une commande
82
83 11 Julien Enselme
h4. La fonction test
84 7 Julien Enselme
85
{{important(Dans toute la suite, il faudra faire très *attention aux espaces*)}}
86
87
La fonction @test@ s'utilise en général comme suit : @if [ ARGS ]@
88
89
*IMPORTANT* : La syntaxe *@if [[ ARGS ]]@* n'est valide qu'avec *bash*. Voir [[Petit_precis_de_shell#Différences notables avec bash|Différences notables avec bash]]
90
91 10 Julien Enselme
Pour faire un test, il suffit ensuite de passer les bons arguments à la commande. Par exemple, pour tester si une chaîne est vide : @if [ -z $chaine ]. Si l’argument a besoin de deux paramètres pour fonctionner, mettre un paramètre de chaque côté de celui-ci. Par exemple, pour faire un test d’égalité de chaîne de caractères : @CHAINE1 = CHAINE2@.
92
93
On peut aussi combiner les arguments avec des ET et des OU avec les options @-a@ et @-o@. Le caractère "!" permet de faire une négation.
94
95
Voir ci-dessous pour la liste complète.
96
97
{{important(En shell, tout est chaîne de caractère. Bien faire attention au type que l’on veut tester (chaîne ou nombre))}}
98
99 21 Julien Enselme
*Tests sur les chaînes de caractères*
100
101 10 Julien Enselme
|_. Argument |_. Signification |
102
| = | égalité |
103 1 Julien Enselme
| -z | chaîne vide |
104
| -n | chaîne non vide |
105 21 Julien Enselme
106
*Tests sur les nombres*
107
108 10 Julien Enselme
|_. Argument |_. Signification |
109
| -eq | égalité |
110
| -ne | non égalité |
111
| -lt | strictement plus petit |
112
| -gt | strictement plus grand |
113
| -ge | plus grand ou égal |
114
| -le | plus petit ou égal |
115
116 7 Julien Enselme
h4. Test avec une commande
117 1 Julien Enselme
118 10 Julien Enselme
Comme indiqué précédemment, une commande qui s’exécute correctement est considérée comme vrai. Ainsi, il est tout a fait possible, par exemple, pour savoir si on arrive à se connecter à un serveur mysql de faire simplement : @if mysql -h HOST -u asso -pTATA@.
119
120
{{tip(Parfois vous pourrez rencontrer des problèmes. Pensez alors à donner cette commande en argument à la fonction test)}}
121 7 Julien Enselme
122 12 Julien Enselme
h3. Boucles while/until
123
124
La structure générale est la suivante :
125
<pre>
126
while QQC
127
do
128
    CMD
129
done
130
</pre>
131
132
Il est possible de regrouper @while QQC@ et le @do@ en @while QQC ; do@. Le QQC peut être remplacer par exactement les mêmes choses que pour la condition. Se référer à cette section pour les précisions.
133
134
Le shell propose également le mot clé @until QQC@ qui fait une action jusqu’à ce que QQC soit réalisé.
135
136
h3. Boucle for
137
138
L’utilisation de la boucle for en shell ressemble à celle de python. La structure générale est la suivante :
139
<pre>
140
for var in `CMD`
141
do
142
   CMD
143
done
144
</pre>
145
146
La variable _var_ va alors prendre une à une les valeurs données par CMD. Par exemple, @for file in `ls`@ la variable var va prendre tour à tour le nom de tous les fichiers et dossiers donnés par la commande @ls@.
147
148 23 Julien Enselme
Vous pouvez également utiliser for pour boucler d’un nombre à un autre avec la syntaxe : @for i in `seq [first [incr]] last`@
149 16 Julien Enselme
150 18 Julien Enselme
h1. Paramètres de scripts
151
152
h2. Généralités
153
154
Un script peut prendre des paramètres qui ont le même but que les arguments d'une fonction : lui passer des informations. Un paramètre peut être :
155
156
* une variable
157
* une chaîne de caractère (donc un nombre, en shell on ne fait pas la distinction). Si la chaîne à passer en paramètre contient plusieurs mots séparés par des espaces, ne pas oublier de la mettre entre ' ou ".
158
159
{{tip(Si une varaible coucou contient la chaîne 'salut', alors '$coucou toi' sera compris _$coucou toi_ tandis que "$coucou toi" sera interprété en _salut toi_)}}
160
161
Les paramètres se passent à un script comme ceux d'une commande. Ils sont ensuite disponibles dans l'ordre avec des numéros :
162
163
* le premier : $1
164
* le deuxième : $2
165
* et ainsi de suite
166
167
{{important(Le shell ne supporte *que* 9 paramètres)}}
168
169
h2. Les paramètres spéciaux
170
171
* $0 : contient le nom du script
172
* $# : contient le nombre d'arguments passés au script
173
{{important(Le paramète $0 est toujours passé au script. $# est donc toujours supérieur ou égale à 1)}}
174
* $? : le code de retour de la dernière commande invoquée
175
* $$ : le PID du shell qui exécute le script
176 1 Julien Enselme
* $! : le PID du dernier processus lancé en arrière plan
177 25 Julien Enselme
* $* : l'ensemble des paramètres en un seul argument
178
* $@ : L'ensemble des arguments, un argument par paramètre
179
180
Pour bien voir la différence entre $* et $@, regarder la sortie du script suivant : 
181
<pre>
182
<code class="bash">
183
echo 'Avec $*'
184
for param in "$*" ; do
185
  echo $param
186
done
187
188
echo 'Avec $@'
189
for param in "$@" ; do
190
  echo $param
191
done
192
</code>
193
</pre>
194 18 Julien Enselme
195
h2. Les commandes shift et set
196
197
La commande @set@ permet d'affecter les paramètres. Ainsi @set bonjour salut bonsoir@ va initialiser $1 à bonjour, $2 à salut et $3 à bonsoir. Les paramètres spéciaux $#, $* et $@ sont mis à jour.
198
199
La commande @shift@ permet de décaler les variables. Ainsi, si après @shift@ $1 prend la valeur de $2 et ainsi de suite. @shift n@ décale les arguments de n
200
201 17 Julien Enselme
h1. Les fonctions
202
203
Il est tout à fait possible de définir en shell des fonctions que ce soit dans un script ou un terminal. La syntaxe est la même.
204
205
<pre>
206
nom_de_la-foncion () {
207
  CMDS
208
}
209
</pre>
210
211
Les fonctions ainsi créées s'utilise comme les commandes classiques et leurs arguments se manipulent exactement comme ceux d'un script. Voir [[Petit_precis_de_shell#Les-redirections-de-flux|la section dédiée]]. Il faut néanmoins faire attention à deux points :
212
213
* la portée des varibles
214
* la valeur de retour
215
216
Par défaut, les varialbes définies dans la fonction resteront accessibles une fois la fonction exécutée. De même les varables définies auparavant restent acessibles dans la fonction. *Ces varaibles sont donc globales par défaut.* Pour qu'une variables soit locale, il faut utiliser le mot clé @local@ lors de sa définition. Par exemple : @local nom=clubdrupal@.
217
218
Pour qu'une fonction en bash retourne une valeur comme vous pouvez en avoir l'habitude dans d'autre langage, il faut utiliser la commande @echo@. En effet, il n'existe pas d'instruction @return@ puisque par défaut les variables sont globales. Il faut alors faire très attention. Par exemple avec la fonction suivante :
219
220
<pre>
221
<code class="bash">
222
x_files () {
223
  top_secret=`dd if=/dev/urandom count=1 2> /dev/null | cksum | cut -f1 -d" "`
224
  echo $top_secret
225 8 Julien Enselme
}
226
</code>
227
</pre>
228 9 Julien Enselme
229
* Si on fait @x_files@ on affiche à l'écran le contenu de @$top_secret@
230
* Si on fait @passwd=`x_files`@ on affecte à la variable @$passwd@ le contenu de @$top_secret@
231
232
h1. Les redirections de flux
233 1 Julien Enselme
234 26 Julien Enselme
h2. Les flux sortant
235
236 19 Julien Enselme
Les flux représentent les sorties générées par les commandes. Par défaut, il existe deux flux :
237
238
* Le flux standard
239
* Le flux d'erreur
240
241
Par défaut, il s'affiche sur la sortie standard (votre écran pour être bref). Il peut s'avérer intéressant d'envoyer ces flux ailleurs (logs, le néant, etc.). Pour cela, on va les rediriger. Par exemple pour rediriger la sortie de @ls@ dans un fichier nommé toto, on fait :
242
243
* @ls > toto@
244
* *ou*
245
* @ls >> toto@
246
247
La première solution efface le contenu du fichier puis écrit dedans. La seconde ajoute la sortie à la fin du fichier. On a ici redirigé le flux standard. Pour rediriger les flux d'erreurs, on utilise les symboles @2>@ ou @2>>@. On peut évidemment combiner les deux : @ls -R / > mes_fichiers.txt 2> errors.log@ avec toutes les variantes possibles.
248
249
Pour rediriger l'erreur au même endroit que l'entrée, on peut faire @ls > toto 2> toto@ ou plus simplement @ls > toto 2>&1@.
250
251
Pour rediriger une sortie vers le néant, on l'envoie dans /dev/null.
252 26 Julien Enselme
253
h2. Les flux entrant
254
255
Il est également possible de passer en paramètre le contenu d’un fichier. Pour cela, on utilise le symbole <.
256 9 Julien Enselme
257 8 Julien Enselme
h1. Importer une configuration
258
259 22 Julien Enselme
Il est tout à fait possible d'écrire un fichier de configuration contenant les variables et les fonctions indispensables à d'autres scripts et les réutliser facilement dans ceux-ci. Pour cela, respecter la syntaxe shell dans le fichier puis au début du script qui en a besoin, placer la ligne : @. config-file.sh@ pour l'importer.
260 8 Julien Enselme
261
h1. Mode debug
262 1 Julien Enselme
263
Lorsqu’un de vos scripts shell bug il peut être difficile de savoir d’où vient le problème. Heureusement, le shell propose un mode débug qui vous dit pour chaque ligne comment elle est exécuté, avec quels paramètres (les variables sont remplacées par leur contenu).
264
265
Il suffit de faire : @sh -x SCRIPT@
266
267 8 Julien Enselme
h1. Différences notables avec bash
268 15 Julien Enselme
269 29 Julien Enselme
h2. Variables disponibles uniquement en Bash
270
271
* RANDOM (pour la génération de nombre aléatoire. Voir [[Shell_secours#Générer-des-nombres-aléatoires|ici]] pour plus de détails.
272
273
h2. Syntaxe
274
275
* &> et |&. Permettent de rediriger tous les flux vers un fichier ou de passer tous les flux à une commande (pipe généralisé)
276
* {2..10} pour générer des séquences de nombres
277
278
h2. Autres
279
280
* Le nombre de paramètres en bash n'est pas limité à 9. Les paramètres positionnels de numéros supérieurs à 10 s'appellent comme suit : ${num}
281 18 Julien Enselme
282 1 Julien Enselme
h1. Divers
283
284 7 Julien Enselme
h2. Différences entre la sortie de ls et de find
285 9 Julien Enselme
286 28 Julien Enselme
* @ls@ renvoie simplement la liste des fichiers.
287
* @find@ renvoie un chemin absolu si l’argument donnée est un chemin absolu et relatif (de la forme ./fichier) si l’argument est .
288 18 Julien Enselme
289
h1. Sources et liens externes
290 1 Julien Enselme
291 30 Julien Enselme
* http://www.siteduzero.com/informatique/tutoriels/reprenez-le-controle-a-l-aide-de-linux
292 18 Julien Enselme
* http://www.commentcamarche.net/faq/5444-bash-les-parametres